Un concept de magasin sans caisse, ni contact…
Amazon Go est un concept de magasin physique qui supprime les caisses. Vous êtes identifié à l’entrée grâce à votre smartphone puis vous n’avez qu’à faire vos courses et ressortir directement. La boutique est capable de savoir ce que vous avez pris et donc de vous facturer en conséquence.
La société de Jeff Bezos vient de présenter Amazon Go, un supermarché pour le moins surprenant. En effet, il n’y a pas de caisse et donc pas de file d’attente. Un concept intéressant, mais qui manque cruellement de détails techniques pour le moment.
Choisissez, emportez et sortez : la facture arrive automatiquement !
Pour profiter d’Amazon Go, il faut installer l’application éponyme et scanner le code-barres affiché sur l’écran avant d’entrer. Par la suite, vous pouvez ranger votre smartphone et vous n’avez plus qu’à prendre les articles qui vous intéressent.
Une fois vos courses terminées, sortez simplement du magasin, sans avoir besoin d’ouvrir votre sac et/ou de faire défiler vos articles sur la ligne de caisse. Voilà un aperçu en image…
Continuer la lecture : http://www.nextinpact.com/news/102388-supermache-amazon-go-caisses-remplacees-par-intelligence-artificielle.htm
Face à ces changements profonds de l’environnement numérique, on se pose des questions quant à la place du travail dans un monde en développement de l’intelligence artificielle. Le Monde titre aujourd’hui :
Les magasins automatisés rêvés d’Amazon
Des magasins gérés presque entièrement par des robots… Le modèle imaginé par la multinationale pose la question de la disparition des emplois non qualifiés.
Par Luc Vinogradoff
Des robots et des êtres humains
L’attente, ennemie de la sérénité dans un magasin. © Jorge Silva / Reuters / REUTERS
L’automatisation est une lame de fond qui concerne l’économie mondiale dans son ensemble, depuis les robots qui gèrent les centres de stockage jusqu’à la distribution, confiée à une intelligence artificielle.
Amazon est une multinationale qui s’en est fait une spécialité, comme le note Quartz. Ce site d’information économique ne s’est pas contenté de relayer la vidéo, il a imaginé les possibles conséquences des projets d’Amazon :
« Amazon utilise déjà des robots dans ses entrepôts pour transporter des produits et les faire parvenir à des humains, qui les expédient ensuite. Ils travaillent sur des robots qui pourront bientôt retrouver les produits et les expédier eux-mêmes. Inversez ce processus, et ces mêmes robots pourront théoriquement restocker les rayons d’un Amazon Go. Dans un futur proche, un tel magasin pourrait potentiellement fonctionner presque sans être humain. »
Le magasin sans salariés tel que le conçoit Amazon est la prochaine étape technologique logique : minimiser les coûts de production et offrir une « expérience » de shopping améliorée aux clients.
Combien d’emplois assurés par des robots ?
Les conséquences de ce changement en profondeur du marché du travail, en termes d’emploi, sont sujettes à débat. Selon les statistiques du gouvernement américain, la population active compte 3,4 millions de caissiers et caissières, auxquels il faut ajouter 4,5 millions de vendeurs et vendeuses et 2,4 millions d’ouvriers et ouvrières qui travaillent dans des dépôts et centres de stockage. Quelle part de ces emplois deviendra obsolète dans les prochaines années ?
Des économistes d’Oxford ont estimé, en 2013, que 47 % des emplois aux Etats-Unis pourraient potentiellement être assurés par des robots dans les vingt prochaines années. En s’appuyant sur cette étude, des économistes de la Maison Blanche ont récemment calculé que les emplois à bas salaires (moins de 40 000 dollars par an) avaient « 83 % de chances d’être automatisés », contre 4 % pour les emplois rapportant plus de 80 000 dollars par an. Des projections sujettes à caution, pas tant sur leur probabilité, mais sur leur imminence.
Autrement dit, le problème se posera, que ce soit maintenant ou dans vingt ans. Le spectre d’un chômage massif est agité par les plus pessimistes. Les plus optimistes répondent en remarquant que le taux de chômage américain est au plus bas depuis neuf ans et que le marché du travail s’est toujours adapté aux avancées technologiques.
Obama et le revenu universel de base
Dans ce débat, le point de vue du futur ex-président américain, Barack Obama, est assez intéressant. Dans un long entretien à Wired, il dit, par exemple, que l’Américain moyen « ne passe pas trop de temps à se préoccuper de savoir s’il va être remplacé par un robot ». Alors qu’il devrait peut-être se poser la question.
Conscient d’avoir dirigé le pays pendant une période transitoire à grande incertitude économique (la crise des subprimes, c’était il y a à peine huit ans, le lancement d’Uber il y a à peine cinq ans), il a « tendance à être optimiste » mais pense que l’adaptation à une économie de plus en plus automatisée et perméable à l’intelligence artificielle sera turbulente.
D’un côté, « les personnes technologiquement à l’aise s’en sortent très bien dans ce système. Elles profitent de leur talent, utilisent les machines pour développer leur capacité économique, leurs ventes, leurs produits et leurs services ». De l’autre, « les personnes dans des emplois peu qualifiés et à faible revenu deviennent de plus en plus superflues. Leurs emplois peuvent ne pas disparaître, mais les salaires en pâtiront ».
« Si nous voulons bien négocier cette transition, conclut Barack Obama, nous devrons en parler, au niveau de la société, pour savoir comment le faire. » Il lance la piste d’un revenu universel de base (Universal Basic Income ou UBI aux Etats-Unis) – c’est-à-dire une somme reversée à tous les citoyens, sans condition et tout au long de leur vie – pour compenser un marché du travail en métamorphose. « C’est un débat qu’il nous faudra avoir dans les dix ou vingt prochaines années », conclut-il.
[…] Amazon Go fut une annonce surprise de l’entreprise, intervenue au beau milieu de la saison des fêtes de fin d’année 2016. Une opportunité idéale pour faire le plein de buzz. Le magasin de proximité de 170 mètres carrés utilise des algorithmes d’apprentissage en profondeur (deep learning)et des caméras compatibles avec la vision par ordinateur pour fonctionner. […]
Superbe article Antonio et d’actualité… ça laisse présager bien des métamorphoses des rapports humain et des modes de vie.
Merci pour le post