En BTS ou en DUT, on peut aussi partir pour un stage…
Les expériences internationales ne sont plus réservées aux formations longues ou aux grandes écoles. En BTS ou en DUT, on peut aussi partir pour un stage ou un échange, durant la scolarité ou l’année qui suit. Tous les bons plans.

Si les bachelors cartonnent en école de commerce, c’est que ces nouveaux diplômes de niveau bac+3 comportent en général une expérience à l’international qui séduit les étudiants. Une façon d’enrichir son CV, d’améliorer ses langues, et de voir du pays.
Mais nos bons vieux BTS et DUT, formations postbac en deux ans, s’y mettent aussi et c’est tant mieux puisqu’il s’agit de diplômes d’Etat dispensés le plus souvent par des établissements publics (lycées et IUT) dont les frais de scolarité sont modiques.
Les stages durant les études
Le stage de fin de première année comme celui de fin de deuxième année peut être fait à l’étranger.
Pour les BTS, « à référentiel commun européen » (commerce international, assistant gestion PME-PMI, responsable d’hébergement, industries plastiques, transport), il est même obligatoire de faire 41NBSP.semaines de stages à l’étranger, puisque le programme est commun à une dizaine de pays. Pour que le stage soit « reconnu » dans votre cursus, il faut bien sûr qu’une convention soit signée entre votre établissement et l’entreprise d’accueil.

– Vous pouvez bénéficier du dispositif européen Erasmus(devenu Erasmus+) pour les stages, à condition que votre établissement soit lié à Erasmus (la plupart des lycées et des universités).
Ce « stage Erasmus » est possible dès votre première année et pour les étudiants de BTS et de DUT, il peut ne durer que deux mois (alors qu’il est normalement de 3 à 12 mois). Il peut se faire dans l’un des 28 États membres de l’UE ainsi qu’en Islande, au Liechtenstein, en Norvège, Suisse, Croatie et Turquie.
Toutefois, si vous êtes admis (les places sont limitées), il vous reste à trouver l’entreprise d’accueil, votre établissement devant vous y aider. L’intérêt est que vous pouvez bénéficier d’une bourse de l’ordre de 500 euros mensuels (un montant variable selon la destination et la durée), les boursiers pouvant prétendre à un complément.
Vous bénéficiez aussi de réunions de préparation au départ et d’un accompagnement (Rens.:www.2e2f.fr).- Vous pouvez aussi chercher par vous même sur internet via des job-boards ou vous adresser auservice des relations internationale de votre établissement qui a parfois des liens avec des entreprises à l’étranger. Autres sites institutionnels pour trouver des offres de stages : www.eurodyssee.eu/fr/ www.erasmusworld.org, www.cadrexport.com/
– Les organismes de séjours linguistiques proposent aussi de vous fournir des stages mais le coût est élevé car vous devez payer à la fois le logement, l’organisme, et souvent des cours de langues.
Conseils : S’y prendre assez longtemps à l’avance, dès le début de l’année scolaire, pour pouvoir prétendre à un stage Erasmus, explorer tous les réseaux et trouver l’entreprise d’accueil.
Une troisième année de bachelor à l’étranger

Après un BTS ou un DUT, vous pouvez aussi vous inscrire individuellement dans une université étrangère. Les diplômes de niveau bac+2 n’existant pas hors de France, certaines universités vous admettront en troisième, d’autres en deuxième année.
– En Australie, l’accès en université est possible grâce à un accord conclu entre la France et ce pays qui permet aux titulaires d’un BTS, d’un DUT, d’une L2, ou d’étudiants ayant fait deux années de classes prépas d’entrer en troisième année de bachelor.
– En Angleterre, il est assez facile de s’inscrire après un bac+2 sur le portail de candidature UCAS (équivalent du site français APB). Les étudiants ayant déjà effectué deux années d’études en France devront simplement indiquer les programmes suivis et les diplômes obtenus afin de pouvoir s’inscrire en troisième année.
– Aux Etats-Unis, par contre, l’accès est possible seulement en deuxième année de bachelor.
Le vrai problème reste cependant le financement de ces études, les droits d’inscription en université anglo-saxonne étant très élevés. Une solution beaucoup moins chère peut être de suivre des programmes débouchant sur des certificates, tout de même très utiles pour la suite d’une carrière en France ou ailleurs dans le monde.
Par exemple, UCLA propose de nombreux certificats accessibles à des étudiants internationaux via sa branche de formation continue, UCLA Extension.
Le volontariat international en entreprise (VIE) est aussi une possibilité après un BTS ou un DUT. Tout jeune de plus de 18 ans peut partir comme VIE pour une entreprise française qui veut se développer à l’étranger en postulant à une offre sur le site d’Ubifrance.
Toutefois la plupart des offres de VIE sont destinées à des bac+5, plus rarement à des bac+2.
A la rentrée 2013, quatre universités (Marne-la-Vallée, Le Havre, Cergy-Pontoise et Valenciennes) ont donc lancé le VIE pro pour les étudiants en licence professionnelle. Le stage de fin d’étude de la licence pro est remplacé par un VIE de six mois à l’étranger.
Après un BTS ou un DUT, intégrer l’une de ces licences professionnelles peut donc être un très bon plan : cela vous permet à la fois de vous spécialiser, d’obtenir une licence professionnelle qui est un bac+3, de vivre une expérience professionnelle à l’étranger, sous un statut très intéressant financièrement et qui vous donne de grandes chances d’être recruté par cette entreprise à l’issue du volontariat.
Attention l’élève dépasse toujours le maître